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La simulation numérique appliquée à la sécurité des véhicules autonomes

La simulation numérique appliquée à la sécurité des véhicules autonomes

Par Alain Dieul



L’utilisation de la simulation pour la démonstration de la sécurité du véhicule autonome est une alternative incontournable aux essais de validation physiques. La principale difficulté est d’assurer un comportement sûr au véhicule dans la multitude de situations auxquelles il est confronté. Le projet 3SA s’intéresse aux trois grands aspects de la sécurisation du véhicule autonome (hors cybersécurité):

• le dysfonctionnel des systèmes et inter-systèmes liés notamment aux bugs logiciels ou aux pannes matérielles,

• le fonctionnel sûr (ou SOTIF, Safety Of The Intended Functionality) centré sur les décisions erronées liées notamment à une mauvaise interprétation de l’environnement par le véhicule,

• et les mésusages potentiellement prévisibles du conducteur visant à identifier et empêcher les mauvaises utilisations du système.

Dans la continuité du projet SVA, les activités suivantes seront poursuivies et approfondies :

– Modélisation des capteurs : ce sujet, techniquement complexe, est incontournable car les capteurs sont à l’origine d’erreurs d’interprétation de l’environnement par le véhicule. Pour pouvoir tester le comportement du véhicule autonome par simulation dans un environnement dégradant le fonctionnement des capteurs (pluie, brouillard, luminosité, etc.), il est indispensable de connaître les effets perturbants de l’environnement sur les données fournies par les capteurs et d’intégrer ces effets dans les modèles de capteurs. La caractérisation et de la modélisation des caméras et radars seront poursuivies et complétées par l’étude des lidars et de la navigation.

– Etude des méthodes et outils de simulation des systèmes de conduite autonome : plusieurs approches continueront d’être explorées afin de valider le comportement d’un véhicule dans un environnement numérique et d’auditer des algorithmes de décisions. Dans ce cadre, différents niveaux d’abstraction de la modélisation seront utilisés pour adapter la représentativité de la simulation à l’exhaustivité des tests en fonction du besoin. Il s’agira notamment de réduire la complexité de la mise en oeuvre des modèles, de développer des méthodes de post-traitement des résultats et d’optimiser l’exploitation des modèles pour réduire les temps de calcul.

« Réunissant les principaux constructeurs et équipementiers français, le projet SVA était très ambitieux. Il a notamment permis de mettre en évidence les limites des méthodologies existantes et de proposer des méthodes et outils de modélisation pour aider à la conception et à la validation des véhicules autonomes. D’autres résultats emblématiques ont marqué ce projet : le partage d’une vision commune du problème posé par la spécificité de la sécurisation du véhicule autonome, la constitution d’une bibliothèque de scénarios et la réalisation d’une plateforme de simulation du véhicule et de son environnement. Le projet 3SA se focalisera sur les différentes approches par simulation pour prendre en compte le fonctionnel sûr (l’identification correcte par le véhicule de l’environnement complexe dans lequel il évolue) sur la recherche de critères de validation, d’estimation du taux de couverture des tests, etc. L’approche et les compétences développées contribueront à défendre la position de la France sur la scène internationale », explique Jean Van Frank, chef de projet 3SA.

www.irt-systemx.fr/

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